Wednesday, December 17, 2014

La fraise industrielle pour sortir de la condition commune



Auteur : Dominique Méda
Livre : "Nos voies d'espérance", p.109-110

" Le principe de limitation devrait aussi nous amener à revenir à des écarts de revenus raisonnables, allant au maximum de un à vingt, sinon cela frustre les gens et conduit ceux qui ont cinq ou six cents fois plus à se permettre n'importe quoi, à s'extraire de la condition commune, à ne plus être citoyens comme les autres. Je crois que nous devons dire aujourd'hui que ces inégalités de rémunération et de patrimoine constituent un véritable scandale moral. Ces fortunes, me direz vous, aident à créer de l'emploi. Mais les personnes qui ont des revenus normaux peuvent aussi, toutes ensemble, créer des richesses. L'entreprise à taille humaine est même le modèle le plus courant, et il fonctionne très bien. Je ne suggère pas de décroître - de mincir plutôt que de grossir -, mais de remplacer la quantité par la qualité. Pour reprendre l'exemple de Jean Gadrey, une fraise bio gouteuse, bonne pour la santé, produite par des agriculteurs locaux, ne répond pas aux mêmes choix qu'une fraise industrielle qui a fait le tour du monde et des congélateurs, mais qui rapporte de l'argent à quelques-uns. "

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